Les « finisseurs », voici le terme utilisé en permanence par le sélectionneur des Bleus, Fabien Galthié pour désigner ses remplaçants.
Lors de l’annonce d’une composition d’équipe, Fabien Galthié évoque en premier lieu les titulaires de la rencontre, avant d’évoquer les remplaçants, enfin les « finisseurs » comme il aime bien le définir. Mais alors, pourquoi ce nom ?
Fabien Galthié, le sélectionneur des Bleus, n’aime pas le mot « remplaçant » et préfère utiliser le terme de « finisseurs ». En effet, le terme de « remplaçants » possède un côté péjoratif et laisse penser qu’ils sont présents uniquement pour remplacer un joueur blessé ou à bout de souffle. Il n’est « que » le deuxième choix car il n’est pas assez performant pour être titulaire. Voilà ce que le terme « remplaçant » laisse à penser.
En revanche, le terme de « finisseur » est beaucoup plus valorisant pour les joueurs. Un « finisseur » rentre sur le "pré" pour finir la rencontre, pour apporter ses qualités physiques et techniques afin d’aider son équipe à remporter la partie. C’est un « impact player » qui rentre pour assommer son adversaire et apporter de la fraicheur à son effectif. Pour Fabien Galthié, une équipe ne se limite pas exclusivement à 15 joueurs, mais bien à 23 où les finisseurs sont d’une importance cruciale.
Mais alors comment est géré ce banc de finisseurs ?
Lors d’une rencontre, les sélectionneurs disposent de 8 finisseurs sur le banc. Mais alors, quelle tactique adoptée entre le 6-2 ou le 5-3, explications :
Le « 6-2 » évoque 6 avants pour seulement 2 trois-quarts (lignes arrières) sur le banc, alors que le 5-3 suppose quant à lui 5 avants pour 3 trois quarts. C’est un dilemme tant convoité par les entraineurs de rugby, alors quelle solution choisir ?
Aujourd’hui, les entraineurs préconisent plutôt la technique « 6-2 » car le rugby actuel est beaucoup plus frontal et se joue particulièrement devant. Les entraineurs peuvent donc disposer sur le banc, d’une première ligne toute neuve (3 joueurs) et d’en général 1 deuxième ligne et 2 troisièmes lignes. Ils disposent donc que de deux trois-quarts polyvalents sur le banc (pouvant occuper plusieurs postes).
En effet, les trois quarts (lignes arrières) sont plus athlétiques et endurants que les avants, et peuvent donc endurer les 80 minutes de match plus facilement.
Ne mettre que 5 avants sur le banc pourraient être préjudiciable en seconde période car ces derniers ont plus de mal à finir la rencontre que les trois quarts en raison de leurs physiques plus imposants. En moyenne, un avant pèse entre 20 et 30 kilos de plus qu’un trois quart, une différence énorme n’est-ce pas ?
Andrea Gellé
