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Retour sur la carrière de Louis Picamoles, alias "King Louis"
Retour sur la carrière de Louis Picamoles, alias "King Louis"
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Retour sur la carrière de Louis Picamoles, alias "King Louis"

Publié le

15
/
09
/
2023

Viens découvrir le résumé de la carrière d'un des plus grands numéros 8 français, Louis Picamoles.

Louis Picamoles, le chêne tricolore

Rien que prononcer son nom, c’est faire trembler la terre et frémir les tribunes. Et disons-le tout de suite, une bonne partie de ses adversaires aussi. Mais il n’y a aucune honte à avoir, Louis Picamoles a des mensurations à faire pâlir un platane : 1m92, 118 kilos. Et avec ça des cuisses épaisses comme des troncs d’arbre. Si le rugby français a su produire avec une régularité sidérante des flankers aux trois poumons, « Pica » est probablement unique dans son registre. Sa partition est celle du joueur surpuissant, agressif, massif. Ses raffuts sont devenus légendaires et ses charges, spectaculaires.  

Avec le temps, Picamoles a petit à petit fait exploser toutes les défenses d’Europe. Ses percussions ont fait résonner les plus grands stades du monde. Ses charges ont parfois fait gagner des matchs à elles seules. Le paradoxe, c’est que malgré le bruit et la fureur que ses matchs génèrent, lui est un taiseux. Un calme, qui a mis des années à s’ouvrir. A croire qu’il devait faire la paix avec lui-même pour mieux faire la guerre à tout le monde.

INTER / Jeune pousse, nouvelle star

Sa carrière débute et s’arrête vite en région parisienne. Un éducateur le dégoute du rugby, et il raccroche les crampons avant même d’avoir essayé. Heureusement pour lui (et pour le rugby français), sa famille déménage et il renoue avec l’ovale à Montpellier. Déjà surdimensionné, il tape rapidement dans l’œil du MHR de Didier Nourault, le coach des avants. Avec ses copains Fulgence Ouedraogo, François Trinh-Duc, Julien Tomas, Jacques Boussuge, Joan Caudullo, il incarne le renouveau des Cistes. Un vent de fraicheur qui va le conduire jusqu’au top 14, puis jusqu’au maillot Bleu. Ses débuts sont à son image : un peu timides, mais franchement dominants. Le championnat de France découvre un gamin au visage poupon, capable de mettre sur les fesses n’importe quel défenseur. Il n’a même pas encore 20ans qu’il s’impose en première division.

Pour passer un cap, il doit gagner plus que des duels. Direction Toulouse, et ses premiers succès. Chaque année, il gagne titre : 2010, la Coupe d’Europe, 2011 et 2012, le championnat. La ville rose avait besoin d’un laboureur, elle a fait venir le plus beau percheron du rugby hexagonal. Et si en 2011 il participe à l’aventure du XV de France mais regarde la finale dans les tribunes, l’arrivée de Philippe Saint-André à la tête des Bleus change tout. Louis Picamoles n’est plus un joueur du XV de France, il en est l’un des patrons. Son entraineur, Ugo Mola, le décrit comme « le meilleur 8 du monde ». Une planète ovale qui compte Duane Vermeulen, Kieran Read, Sergio Parisse ou encore Jamie Heaslip. Est-il meilleur que tous ceux-là ? Impossible de répondre. Mais poser la question suffit à percevoir la dimension du garçon. Celle d’une vedette internationale.

INTER / La naissance de King Louis, nouveau roi d’Angleterre

C’est probablement pour ça qu’après la Coupe du Monde 2015, en Angleterre, le toulousain change d’air. A la recherche d’un second souffle et de nouveaux défis, il signe en Angleterre. Pour se rapprocher de son grand-père, pour découvrir un nouveau monde, il prend la direction de Northampton, et des Saints. Là-bas, il devient « King Louis ». Un couronnement symbolique qu’il confirme sur le terrain. Plus affuté que jamais, plus dynamique, il marche sur la Premiership. Meilleur avant du championnat 2017, il passe deux saisons extraordinaires outre-manche.

Son retour en France est malgré tout inévitable. Montpellier, comme une évidence, puis Bordeaux, pour une dernière danse. Au MHR, il remporte le dernier titre de sa carrière, le dernier qu’il manquait à sa collection : la Challenge Cup. A Bordeaux, il connait les derniers frissons en phases finales.

INTER : Picamoles, crépuscule d'un géant

Au moment de refermer le grand chapitre de sa carrière, que retenir ? Sa puissance ? Certainement. Mais résumer son parcours à ses seules qualités physiques serait un raccourci honteux. Louis Picamoles a su convaincre 4 sélectionneurs, disputer 3 Coupe du Monde, connaitre 82 sélections et une carrière longue de près 18 ans et un peu plus de 300 matchs. A l'image du chêne, Louis Picamoles a pris de l’épaisseur avec les années. Et comme le roi des arbres, il est devenu un symbole. Celui d’un joueur implacable, qui grâce à ses épaisses racines, a su tutoyer les cieux.

Pierre Largemain

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